Psychologue
Spécialisé en Neuropsychologie et Thérapies Cognitivo-Comportementales
Alexis ALAUZET
Neuropsychologie
Le neuropsychologue est avant tout un psychologue qui obéit aux mêmes règles strictes du code de déontologie des psychologues. Il analyse les causes et répercussions des dysfonctionnements neurologiques (troubles autistique, spécifique des apprentissages, déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, pathologies neurodégénératives, schizophrénie, AVC, ...) sur la cognition et le comportement de la personne. Ses outils principaux sont les tests neuropsychologiques et les échelles psychométriques, en lien avec l'analyse des éléments affectifs, biologiques et environnementaux de la personne qui le consulte.
Thérapies cognitivo-comportementales
Un peu d'histoire ...
Epictète (1er siècle) "Ce qui troubles les Hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu'ils portent sur ces choses"
Marc Aurèle (2è siècle) : "L'âme se colore par l'effet des pensées"
Ces deux citations de philosophes stoïciens illustrent bien ce que représentent les TCC.
Une des méthode d'analyse et de traitement d'une problématique psychologique se nomme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). C'est un courant psychologique qui a pris son essor dans les années 50 aux USA avec des pionniers comme Eysenck, Wolpe ou encore Skinner (considéré comme le psychologue le plus important du 20è siècle). Ce mouvement est né en réaction au manque de preuves scientifiques et à la faible efficacité thérapeutique qu'offrait la psychanalyse, jusqu'alors courant dominant dans la prise en charge des troubles mentaux (hors psychose). L'idée principale du courant comportementaliste réside dans le fait que notre comportement est déterminé par les conséquences qu'il produit.
Plus tard, dans les années 60/70, les thérapies cognitives (Bandura, Meichenbaum, Ellis, Beck..) se sont développées et intégrées aux thérapies comportementales afin de traiter un plus large panel de patients. Historiquement les thérapies comportementales étaient très efficaces pour le traitement des troubles anxieux et phobiques, alors que les thérapies cognitives montraient davantage leurs efficacités pour la dépression ou les difficultés relationnelles. Aujourd'hui et partout dans le monde, ce type de thérapie fait référence pour l'accompagnement et le traitement de personnes souffrantes de problématiques psychologiques (psychose inclut, avec la supervision d'un psychiatre).
Les approches "modernes" de la psychologie (thérapie ACT, EMDR, intégrative, positive, etc.) sont principalement issues de ce courant comportemental et cognitif.
Psychologie
Le psychologue est un professionnel de la santé mentale dont la pratique est guidée par un code de déontologie datant de 1996. Ce code garantit le respect de la personne dans sa dimension psychique ainsi que les compétences du thérapeute. La complexité des situations psychologiques s'oppose à l'application automatiques de règles. Les outils du psychologue sont principalement l'écoute et l'analyse, toutefois il peut être amené à utiliser des échelles ou tests permettant d'évaluer votre humeur, votre estime de soi, vos types de personnalités, etc. Il ne peut pas prescrire de médicaments à l'inverse du psychiatre qui a fait des études de médecine.
Remédiation cognitive
C’est une intervention comportementale ciblant les déficits cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale ou métacognition), en utilisant des principes spécifiques d’apprentissage, avec pour objectif ultime d’améliorer les résultats fonctionnels. Son efficacité est renforcée lorsqu’elle est fournie dans un contexte (formel ou informel) qui offre un soutien et des opportunités pour s’étendre aux activités quotidiennes. Il faut compter au minimum 20 heures de prise en charge pour obtenir des effets. Les études recommandent une moyenne de 32 heures à raison de 2/3 séances par semaines sur environ 16 semaines. La répétition des exercices est un facteur clé dans la réussite de cette TCC, tout comme la progressivité des tâches et le transfert des bénéfices dans la vie quotidienne.
Un bilan neuropsychologique préalable est nécessaire aux repérages des déficits cognitifs à rééduquer ainsi qu'à l'établissement des objectifs de soin. Deux méthodes complémentaires sont utilisées dans la remédiation cognitive : la méthode restauratrice visant à ré-entraîner de façon intensive la fonction cognitive déficitaire, ou la méthode compensatoire visant l'entraînement d'autres fonctions cognitives que celle déficitaire afin d'avoir un effet indirect sur cette dernière.
Les premiers programmes (CRT, RECOS) de remédiation cognitive sont apparues dans les années 90 en Amérique du Nord et étaient destinés à aider les personnes souffrantes de schizophrénie à réinvestir la société par l'apprentissage de stratégies cognitives et sociales. Les deux dernières décennies ont pu bénéficier des progrès technologiques et de nouveaux programmes ont vu le jour. La remédiation cognitive a ainsi montré des bénéfices dans de nombreuses problématiques psychologiques, y compris les troubles du neurodéveloppements (CRT enfant), mais aussi chez l'adulte dans les troubles dépressifs (RCAO).